Selon le groupement des entreprises de sécurité (GES), le secteur totalisait 12 000 entreprises en 2019 avec en tout près de 185 000 salariés et 8 milliards d’euro de chiffres d’affaires.
En plein essor, notamment face aux besoins de l’organisation des Jeux Olympiques à venir, la sécurité privée pâtît pourtant d’un manque de reconnaissance et d’attractivité. Des audits de sécurité, aux accompagnements des entreprises ou institutionnels en zone de crise, en passant par la surveillance, le gardiennage ou encore la sécurité rapprochée ; un large panel de prestations est effectué par le secteur.
Le recrutement de profils adéquats est devenu un vrai challenge, notamment concernant les agents de sécurité. En effet, le manque d’attractivité de la profession se fait ressentir, souvent pénalisé par le critère du coût horaire évalué au détriment de la qualité du service. Cette démarche laisse peu de marge pour investir dans les moyens de valorisation du service et donc de proposer une rémunération attractive. Pourtant les entreprises se veulent exigeantes sur les qualités requises. Connaissances techniques, aisance relationnelle, savoir être et maîtrise de l’environnement global de la sécurité sont de mise pour prétendre intégrer les équipes d’une entreprise de sécurité.
Les récents problèmes d’organisation et de sécurité lors des événements sportifs en France ont fait grand bruit et il reste de nombreux défis à relever pour être prêts d’ici 2024, face au manque de moyens humains et matériels qui sont révélés.
Aux difficultés de recrutement liées à des obligations réglementaires peu flexibles et à des rémunérations peu attractives s’ajoute, malgré la rédaction d’un Livre Blanc sur la sécurité intérieure, l’absence de volonté publique formelle de donner corps au continuum de sécurité public-privé. La coordination entre les divers acteurs de la sécurité est pourtant la condition d’un bon déroulement des opérations de sécurité quelles qu’elles soient.
Les nouvelles technologies sont désormais également placées au centre du développement des entreprises de sécurité. Elles permettent d’améliorer de façon pérenne leurs activités. L’humain reste au cœur du processus décisionnel, mais le tandem humain-technologie permet d’améliorer les prestations, de gagner en productivité tout en restant compétitif face à la concurrence.
De profondes mutations sont en cours dans la profession de la sécurité privée en lien avec les mutations technologiques en cours. Elles devraient, à l’occasion des JO 2024, permettre de positionner et valoriser plus clairement le secteur auprès de l’opinion publique et des entreprises clientes.